Titre original :

L'Adieu au soleil. Imaginaires de la luminescence dans le spectacle contemporain

Titre traduit :

Farewell to the sun. Luminescence imaginaries in the contemporary spectacle

Mots-clés en français :
  • Soleil
  • Luminescence
  • Incandescence
  • Couleur
  • LED
  • Obscurité

  • Luminescence
  • Éclairage de scène
  • Soleil
Mots-clés en anglais :
  • Sun
  • Luminescence
  • Incandescence
  • Color
  • LED
  • Darkness

  • Langue : Français
  • Discipline : Etudes théâtrales
  • Identifiant : 2021LILUH019
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 29/06/2021

Résumé en langue originale

L’homme s’inspire naturellement de la lumière du soleil quand il veut créer des éclairages artificiels. Après diverses améliorations des techniques incandescentes, l’ampoule électrique, développée au milieu du XIXe siècle, semble finalement réussir à produire une lumière chaleureuse à ombre unique, dont la source bien visible rappelle fortement l’astre solaire.Au XXe siècle néanmoins, une forme de lumière commence peu à peu à lui succéder : la luminescence. S’ils sont très variés, les éclairages luminescents contrastent nettement avec les sources traditionnelles : qu’il s’agisse des tubes fluorescents, des lampes à halogénures ou des diodes électroluminescentes, tous sont plus froids et plus diffus. En fait, ils ne se réfèrent plus en rien au soleil. « Non pas que les machines soient déterminantes mais (...) elles expriment les formes sociales capables de leur donner naissance et de s'en servir » : en regard de Deleuze, la thèse cherche à comprendre de quoi le développement de la luminescence est le nom.Le spectacle vivant — dont l’esthétique s’inspire de l’évolution des infrastructures sociales, politiques et économiques — fait grand usage de l’imaginaire luminescent afin de critiquer un certain état du monde qui court à sa perte en l’absence de soleil (dévitalisation des corps, surexposition de la marchandise, diffusion de la surveillance policière). Il semble pourtant que parallèlement à une luminescence qui cherche en vain à reproduire les caractéristiques du soleil, une autre luminescence permette de se reconnecter à un ensemble de référents naturels beaucoup plus discrets (le ciel étoilé, la bioluminescence). Pour peu que l’artiste s’en inspire, ils invitent à créer de nouvelles dramaturgies de la lumière (mésopique, colorée, pointilliste) dont le théâtre contemporain est un laboratoire en boîte noire.

Résumé traduit

Man is naturally inspired by sunlight when he wants to create artificial lighting. After successive improvements of incandescent techniques, the electric light bulb, developed in the mid-19th century, finally seems to succeed in producing a warm light with a single shade, whose clearly visible source is strongly reminiscent of the sun.In the twentieth century, however, a form of light gradually began to take over : luminescence. Although they are very varied, luminescent lightings contrast sharply with traditional sources : whether fluorescent tubes, halide lamps or light-emitting diodes, they are all cooler and more diffuse. Actually, they do not refer to the sun anymore. "Not that machines are decisive, but (...) they express the social forms capable of giving birth to them and using them": in relation to Deleuze's view, this thesis seeks to understand what the development of luminescence is all about.The performing arts - whose aesthetics are inspired by the evolution of social, political and economic infrastructures - make great use of the luminescent imagination in order to criticize a certain state of the world that is riding to a fall in the absence of sunlight (devitalization of bodies, overexposure of merchandise, dissemination of police surveillance).It seems, however, that in conjunction to a luminescence that seeks in vain to reproduce the sun, another kind of luminescence allows us to reconnect with a set of much more discreet natural referents (the starry sky, bioluminescence). As long as the artist is inspired by them, they invite to create new dramaturgies of light (mesopic, colored, pointillist) whose contemporary theater is a laboratory in black box.

  • Directeur(s) de thèse : Perruchon, Véronique
  • Président de jury : Sermon, Julie
  • Membre(s) de jury : Zissis, Georges
  • Rapporteur(s) : Dubouilh, Sandrine - Neveux, Olivier
  • Laboratoire : Centre d'étude des arts contemporains (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)

AUTEUR

  • Inisan-Le-Gléau, Victor