Titre original :

Formes per excessum et per defectum du grotesque dans le cinéma populaire français, années 1970-1990. Esthétique, histoire et politique

Titre traduit :

Forms per excessum and per defectum of the grotesque in French popular cinema, from 1970 to 1990. Aesthetics, history and politics

Mots-clés en français :
  • Grotesque
  • Cinéma
  • France
  • Carnavalesque

  • Grotesque
  • Cinéma -- France
  • Carnavalesque
Mots-clés en anglais :
  • Grotesque
  • Cinema
  • France
  • Carnival

  • Langue : Français
  • Discipline : Arts plastiques, arts du spectacle
  • Identifiant : 2021LILUH010
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 11/06/2021

Résumé en langue originale

« Grotesque » est, par définition, un terme ambivalent qui désigne, selon les cas, un jugement de valeur (souvent négatif) ou une catégorie esthétique qui traverse les champs artistiques (peinture, littérature, cinéma, etc.). Pris dans cette seconde acception, le grotesque nous renvoie aux principes de déformation, d’exagération et de monstruosité ; donc un mode de représentation du monde reposant soit sur un excès de formes, soit sur un échec de l’esprit logique et rationnel à appréhender ces formes. Les recherches académiques sur le cinéma (essentiellement anglo-saxonnes) commencent à prendre en compte cette catégorie esthétique, à la suite de nombreux travaux déjà effectués en littérature. Néanmoins, nous pouvons remarquer, dans le cas de la critique et de la recherche française, un embarras certain lorsqu’il s’agit de faire rencontrer cette esthétique particulière avec la production cinématographique nationale. Cette difficulté  s’explique à la fois par une forme de dédain qui touche généralement la production dite « populaire » (comédie et films « de genre »), et par une préférence typiquement française pour le « burlesque », terme utilisé pour qualifier un type de comique visuel hérité de la pantomime et du cinéma muet. Cette recherche entend élargir les perspectives autour de ces deux axes : la théorie du grotesque, telle que développée dans le champ de la littérature par Wolfgang Kayser, Mikhaïl Bakhtine et plus récemment Rémi Astruc, et le cinéma « populaire » français, en prenant pour exemple la production nationale des années 1970 jusqu’aux années 1990. Ces développements nous permettront d’analyser ces déformations d’images per excessum ou per defectum (Adorno, « Triomphe du cinématographe », 1908) pour proposer une lecture historique, anthropologique et politique de ces formes « populaires ». Deux axes de lecture seront privilégiés : le rapport à l’histoire de France et au « roman national » dans un premier temps, les regards portés par le cinéma et les cinéastes sur le « modernisme triomphant » et ses conséquences sur la population française dans un second temps.

Résumé traduit

« Grotesque » is, by definition, an ambivalent term which designates, depending on the perspective, a value judgment (often negative) or an aesthetic category that crosses artistic fields (painting, literature, cinema, etc.). On this second meaning, the grotesque refers to the principles of distortion, exaggeration and monstrosity; therefore a mode of representation of the world based either on an excess of forms, or on a failure of the logical and rational mind to apprehend these forms. Academic research on cinema (mainly Anglo-Saxon) is beginning to take this aesthetic category into account, following numerous works already carried out in literature. Nevertheless, we can notice, in the case of French criticism and research, a certain embarrassment when it comes to apply this particular aesthetic with national film production. This difficulty is explained both by a form of disdain which generally affects so-called “popular” production (comedy and “genre” films), and by a typically French preference for “burlesque”, a term used to qualify a type of visual comedy inherited from pantomime and silent movies.This research intends to broaden the perspectives around these two axes: the theory of the grotesque, as developed in the field of literature by Wolfgang Kayser, Mikhaïl Bakhtine and more recently Rémi Astruc, and French “popular” cinema, taking for example national production from the 1970s to the 1990s. These developments will allow us to analyze these distortions of images per excessum or per defectum (Adorno, “Triomphe du cinématographe”, 1908) to offer a historical, anthropological and political reading of these “popular” forms. Two axes of reading will be privileged: first, the relation to the history of France and to the “national narrative”, and secondly, the gaze carried by the cinema and directors on the “triumphant modernism” and its consequences on the French population.

  • Directeur(s) de thèse : Guido, Laurent
  • Président de jury : Baecque, Antoine de
  • Membre(s) de jury : Mullen, Elizabeth - Moine, Raphaëlle
  • Rapporteur(s) : Astruc, Rémi - Le Forestier, Laurent
  • Laboratoire : Centre d'étude des arts contemporains (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)

AUTEUR

  • Baudart, Vincent
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