Titre original :

L’entreprise, acteur politique : Une analyse institutionnaliste d’un compromis : la troisième révolution industrielle en Hauts-de-France

Titre traduit :

The firm as a political actor : An institutional analysis of a compromise : the third industrial revolution in Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • Troisième révolution industrielle
  • Prospero (Doxa) (logiciel)

  • Économie régionale
  • Chambres de commerce
  • Conseils régionaux
  • Institutionnalisme
  • Transition énergétique
  • Responsabilité sociétale
  • Pragmatisme (philosophie)
  • Compromis
  • Analyse du discours
  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences économiques
  • Identifiant : 2020LILUA016
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 18/12/2020

Résumé en langue originale

La thèse explore le rôle que joue l’entreprise dans la régulation des tensions que produit le capitalisme. Sous les effets déstabilisateurs de la remise en cause des régulations issues du compromis fordiste et de l’émergence de la question environnementale, on l’observe émerger comme acteur politique participant à la construction de nouvelles formes de régulation. Pour interroger ce processus, nous mobilisons la perspective institutionnaliste et pragmatique de John R. Commons. Après une relecture du concept de compromis permettant de saisir ces régulations et le rôle qu’y joue l’entreprise, la thèse s’appuie sur une enquête de terrain portant sur un projet de transition énergétique en cours en Hauts-de-France : la troisième révolution industrielle (TRI). Se basant sur le modèle proposé par Jeremy Rifkin dans son ouvrage éponyme, ce processus est lancé conjointement par le conseil régional et la chambre de commerce et d’industrie de région en 2012. Reposant principalement sur des entretiens semi-directifs (n=55) et une analyse de la littérature grise menée à l’aide du logiciel Prospéro, l’enquête examine d’abord la stratégie de réponse à la question environnementale formulée par les acteurs de la TRI. Elle repose en particulier sur un registre de justification qualifié de « technico-économique » en ce qu’il fait de la question environnementale un champ d’opportunités économiques pour les entreprises, notamment via le développement d’innovations technologiques. L’enquête montre ensuite comment, au fil du processus de construction et de structuration de ce compromis, l’entreprise en devient progressivement l’acteur politique dominant. La thèse entend ainsi contribuer à une réflexion sur l’entreprise comme institution politique du capitalisme.

Résumé traduit

This thesis investigates the role played by businesses in regulating the tensions that capitalism produces. With the Fordist compromise and its regulations on the wane and the environmental issue on the rise, and the destabilising effects this causes, we see businesses emerge as political actors that help shape new forms of regulation. To analyse this process, we draw on John R. Commons’ institutional and pragmatic approach. As a first step, the thesis undertakes a reinterpretation of the concept of compromise, enabling us to apprehend these regulations and the role played in them by businesses. Subsequently, the thesis focuses on a field survey on an ongoing energy transition project in Hauts-de-France: the “third industrial revolution” (TIR), a project based upon the model outlined by Jeremy Rifkin in his eponym publication. The regional council and the chamber of commerce jointly launched this process in 2012. The survey, mostly based on semi-structured interviews (n=55) and on a review of grey literature conducted with the software Prospéro, first examines the strategy developed by the stakeholders of the TIR to respond to the environmental issue. This strategy mainly relies on a justification that can be described as “techno-economic”, in the sense that it considers the environmental issue as offering economic opportunities to businesses, especially through developing technological innovations. This research then shows how, as this new compromise gradually takes shape, businesses are becoming the dominant political players in it. This thesis thus intends to show that businesses are a political institution of capitalism.

  • Directeur(s) de thèse : Fretel, Anne - Postel, Nicolas
  • Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)
  • École doctorale : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)

AUTEUR

  • Cordrie, Benjamin
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