Titre original :

Qualité des brevets et reprises d'entreprises

Titre traduit :

Patent quality and corporate takeovers

Mots-clés en français :
  • Fusions/acquisitions
  • Qualité des brevets
  • Diversification et proximité technologiques
  • Réaction du marché
  • Impact sur les concurrents

  • Fusion d'entreprises
  • Brevets d'invention
  • Propriété intellectuelle
  • Marché financier
Mots-clés en anglais :
  • Corporate takeovers
  • Patent quality
  • Technological diversification and proximity
  • Market's reaction
  • Impact on rival firms

  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences de gestion
  • Identifiant : 2019LILUD012
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 05/09/2019

Résumé en langue originale

Le XXIème siècle marque définitivement le passage à l’ère de l’économie de la connaissance ; en témoigne la croissance exponentielle du volume de brevets passé de 50 milliards de dollars en 1994 à 200 milliards en 2008. Dans cette course aux brevets, au vu de la vitesse d’innovation et des attentes grandissantes des consommateurs, l’accès au savoir et aux nouvelles technologies est devenu une priorité et une condition indispensable pour la pérennité de l’entreprise. Pour autant, la meilleure arme pour se garantir une exclusivité optimale, et un avantage compétitif solide sur le long terme pour un nouveau produit innovant : c’est « l’acquisition même du brevet » ! Outre la réduction des risques et les économies d’échelle, l’activité de Fusions/Acquisitions semble désormais être la voie royale pour accroître les investissements technologiques des entreprises et, surtout, à élargir leurs bases de connaissances en greffant de nouvelles compétences et savoir-faire, de nouveaux brevets et autres, appartenant au même secteur voire même extérieur. A partir d’un travail de nettoyage, de classification et de regroupement par entreprise d’une population de 3 279 509 brevets sur la période 1990-2006, nous nous sommes intéressés au lien qui pourrait exister entre les opérations de fusions/acquisitions et la qualité des brevets perçus comme un moyen de diversifier et/ou perfectionner les compétences technologiques en place.Fondamentalement, cette thèse de doctorat se veut être une réflexion sur le choix de la société cible, et dans lequel nous supposons que l’acquéreur va davantage s’intéresser à des informations plus « concrètes » et visionnaires, rendant mieux compte de la richesse économique que le simple montant figurant dans le poste comptable R&D.Ainsi, en accord avec notre posture épistémologique hypothético-déductive et nos données quantitatives collectées à partir de NBER, SDC, Compustat et CRSP, cette thèse propose une étude axée sur la qualité des brevets au sens de la valeur ajoutée des opportunités qui découle du potentiel de diversification et de complémentarité technologiques dans un contexte de concentration d’entreprises. À cet égard, nous avons donc calculé deux niveaux pour nos variables d’intérêt ; le premier faisant référence aux conglomérats (industries) et le deuxième faisant allusion aux fusions horizontales et/ou verticales (segments d’industrie). Ces deux niveaux sont étudiés à travers nos deux variables statistiques de qualité des brevets, à savoir : la diversification technologique et la proximité technologique. Enfin, cette thèse de doctorat indique un lien étroit entre l’activité de fusions/acquisitions et la possession de brevets au sein de segments spécifique à une industrie. En revanche, la diversification et la proximité technologique semble nouer une relation négative, et souvent non significative, avec une concentration conglomérale ; traduisant ainsi les réticences et l’ensemble des coûts/risques afférents à l’entrée dans un nouveau secteur.Ce travail de recherche conclue sur une différence de perception à l’égard de la diversification technologique et du potentiel qualitatif que peuvent apporter les brevets, selon que nous analysons la réaction du marché ou la détermination des acquéreurs à payer le prix fort pour s’offrir une société technologique diversifiée.

Résumé traduit

The twenty-first century definitely marks the transition to the era of knowledge economy; this is evidenced by the exponential growth in the number of patents, from 50 billion dollars in 1994 to 200 billion dollars in 2008. In this race for patents, given the pace of innovation and rising expectations of consumers, access to knowledge and new technologies has become a priority and a prerequisite for companies’ sustainability. However, the best weapon to guarantee an optimal exclusivity and a strong competitive advantage over the long term for an innovative new product: it is "the very acquisition of the patent"! In addition to risk reduction and economies of scale, the Corporate Takeovers activity now seems to be the road to increase business technology investment and, most importantly, to broaden their knowledge base by adding new skills and know-how, new patents and others, belonging to the same sector or even outside.Starting from a cleaning and a classification of a population of 3,279,509 patents over the period 1990-2006 and a clustering by company, we were interested in the link that could exist between the Corporate Takeovers activity and the quality of patents as a means to diversify and/or upgrade existing technological skills. Basically, this doctoral dissertation is meant to be a reflection on the choice of the target company and in which we assume that the acquirer will be more interested in more "concrete" and visionary information, better reflecting economic wealth than the simple amount in the accounting R&D.Thus, in keeping with our hypothetico-deductive epistemological stance and our quantitative data collected from NBER, SDC, Compustat and CRSP, this thesis proposes a study focused on the quality of patents and the added value of opportunities that derives from the potential technological diversification and complementarity in a context of corporate concentration. In this respect, we have therefore calculated two levels for our variables of interest, the former referring to conglomerates (industries) and the second referring to horizontal and/or vertical mergers (industry segments). These two levels are studied through our two statistical variables of patents quality, namely: technological diversification and technological proximity. Finally, this doctoral thesis indicates a close link between M&As activity and patent ownership within industry-specific segments. On the other hand, diversification and technological proximity seem to establish a negative, and often insignificant, relationship with a conglomerate concentration; reflecting therefore the reluctance and all the costs/risks associated with entering a new sector.This research work concludes on a difference in perception of technological diversification and the qualitative potential that patents can provide, depending on whether we analyze the market's reaction or the determination of acquirers to pay the high price to afford a diversified technological target.

  • Directeur(s) de thèse : Alphonse, Pascal
  • Laboratoire : Lille School Management Research Center
  • École doctorale : École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille)

AUTEUR

  • Difadi, Mehdi
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