Titre original :

Devenir les frères de la Terre - Reconnaître un monde fini. : Le cas d'une institution jésuite saisie par la finitude écologique. Contribution à une sociologie politique environnementale

Titre traduit :

To be the brothers of the Earth –To acknowledge a finite world. : A jesuit institution tackling ecological finitude. A contribution for an environmental political sociology

Mots-clés en français :
  • Justice environnementale
  • Justice écologique
  • Catholicisme
  • Finitude écologique
  • Crise écologique
  • Théorie politique environnementale
  • Sociologie des religions

  • Justice environnementale
  • Écologisme
  • Infractions contre l'environnement
  • Catholicisme social
  • Écologie humaine -- Religion
Mots-clés en anglais :
  • Environmental justice
  • Ecological justice
  • Catholicism
  • Ecological finiteness
  • Ecological crisis
  • Environmental political theory
  • Sociology of religions

  • Langue : Français
  • Discipline : Science politique
  • Identifiant : 2019LILUD009
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 18/06/2019

Résumé en langue originale

Depuis sa fondation par les jésuites en 1903, le Centre de recherche et d’action sociales (Ceras) participe à la production des idées sur les questions sociales à partir d’un regard chrétien. Dans les années 2000, la crise écologique s’immisce progressivement parmi les enjeux traités par l’institution, aboutissant unedécennie plus tard à la transformation de ses missions, et à un positionnement sur la finitude écologique. À partir d’un tel cas d’étude, cette thèse analyse un processus d’écologisation en cours : elle interroge les ressorts de cette reconnaissance graduelle des interdépendances entre les sociétés et les écosystèmes,impliquant la prise en compte de frontières écologiques à l’action humaine. Opérée par les membres de l’institution à partir d’une exigence de justice sociale constitutive d’une identité collective, cette écologisation est étudiée au prisme de la théorie politique environnementale, tout en puisant dans lasociologie des religions, des institutions, et des mobilisations de justice environnementale. Nous identifions par ce biais des mécanismes qui relèvent autant de dimensions stratégiques que sensibles, aussi bien de logiques institutionnelles que de l’action d’individus en particulier. Ce faisant, nous dévoilons le travail de recomposition d’une identité partagée, assurant sa pertinence aux yeux des acteurs dans un contexte écologique inédit. Cette recherche contribue ainsi à la réflexion plus théorique sur l’ajustement de nos imaginaires à l’époque de l’anthropocène, et sur les outils d’analyse à construire pour le saisir, nous invitant à assouplir les dualismes à partir desquels ils ont été forgés.

Résumé traduit

Since its foundation by the Jesuits in 1903, the Center for Social Research and Action (Ceras) has been involved in producing ideas about contemporary social issues from a Christian perspective. In the mid-2000s, the ecological crisis gradually became one of the issues tackled by the institution, culminating adecade later in the transformation of its missions, and an official positioning on ecological finitude. Based on this case field, this thesis analyzes a greening process: it questions the reasons for this gradual recognition of the interdependencies between societies and ecosystems, which involve consideringecological frontiers for human action. Driven by members of the institution on the basis of the objective of social justice that is part of their collective identity, we study this greening through environmental political theory, while drawing on the sociology of religions, institutions, and environmental justice movements. We identify mechanisms that equally involve strategic and sensitive dimensions, as well as institutional logics and the actions of individuals. In doing so, we unveil a recomposition of a shared identity, ensuring its relevance to the actors in a new ecological context. Thus, this research contributes to the more theoretical reflection on the adjustment of our imaginaries in the time of the Anthropoceneand on the analytical tools to be constructed to grasp it. Hereby it invites us to soften the dualisms from which these tools were forged.

  • Directeur(s) de thèse : Mathiot, Pierre - Villalba, Bruno
  • Président de jury : Bourg, Dominique
  • Rapporteur(s) : Deldrève, Valérie - Pelletier, Denis
  • Laboratoire : Centre d'études et de recherches administratives politiques et sociales (Lille)
  • École doctorale : École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille)

AUTEUR

  • Drique, Marie
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