Titre original :

Essays on human cooperation

Titre traduit :

Essais sur les déterminants de la coopération humaine

Mots-clés en français :
  • Comportement coopératif

  • Biens collectifs
  • Coopération
  • Dilemme du prisonnier
  • Économie expérimentale
  • Dynamique des groupes
  • Décision de groupe
  • Réseaux sociaux
  • Disparités régionales
  • Homo oeconomicus
  • Économie collaborative
  • Langue : Anglais
  • Discipline : Science économique
  • Identifiant : 2019LILUA016
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 21/10/2019

Résumé en langue originale

La coopération, qui est définie comme tout comportement qui bénéficie à autrui au détriment de l’auteur de l’acte (West, Griffin, & Gardner, 2007), se rencontre dans la plupart des groupes d’animaux. L’Homme exprime également des comportements coopératifs au sein du domaine familial. Cependant, contrairement aux autres espèces, les comportements coopératifs entre des individus non-apparentés sont fréquents. L’Homme participe également à l’élaboration de biens publics en donnant une partie de ses ressources comme par exemple du sang ou de l’argent (Ostrom, 1997). Des expériences en économie, réalisées en laboratoire avec des jeux spécifiquement conçus pour étudier la coopération, comme le jeu du dilemme du prisonnier ou le jeu de bien public, soutiennent l’étendue de la coopération en montrant que les agents font preuve de coopération, même en situation d’interaction stratégique non répétée avec des individus avec lesquels ils n’interagiront plus dans le futur (Rand & Nowak, 2013; Zaki & Mitchell, 2013). Des sociétés de chasseurs-cueilleurs - qui pratiquent des formes sophistiquées d’échanges, de partage et de conservations, - aux états-nations, la coopération au sein de larges groupes et entre individus non-apparentés, font de la coopération humaine une force puissante et unique dans le monde animal. Cette thèse a pour objet l’étude des conditions qui favorisent l’émergence et le maintien dans le temps des normes sociales de coopération. Notre hypothèse est que l’émergence et le maintien des normes sociales de coopération dépendent de la structure et de la composition des groupes. Le premier chapitre de la thèse est dédié à l’étude des différents mécanismes considérés en économie expérimentale pour former des groupes. Ces mécanismes sont exogènes (quand l’expérimentateur décide de la composition et de la structure des groupes) ou endogènes (quand les participants à l’expérience forment des groupes sur la base de leurs préférences). Le premier chapitre propose également, pour la première fois, une meta-analyse de tous les travaux publiés sur le sujet. Le deuxième chapitre de la thèse est consacré à l’étude de la structure des groupes sur la volonté des individus à partager une information bénéfique pour les membres de la communauté (i.e. l’information/connaissance est un bien commun). Une expérience de laboratoire est utilisée pour comparer l’effet de deux types de structure : (i) « partner matching », où les participants sont avec les mêmes membres du groupe tout au long de l’expérience, et (ii) « stranger matching », où les membres du groupe changent au cours de l’expérience. Nous manipulons également la taille du réseau. Le troisième chapitre est consacré l’étude des interactions entre normes sociales et institutions formelles. La littérature en économie montre que les institutions formelles peuvent avoir un impact de longue durée sur les normes sociales de coopération. Dans le cadre du dernier chapitre de thèse, nous nous intéressons aux différences en termes de coopération entre les habitants d’un même pays (Italie) qui sont (et ont été pendant très longtemps) exposés à des institutions de qualité différente (Nord versus Sud). Nous avons mesuré le niveau de confiance dans les deux régions, en utilisant la méthode expérimentale, et avons découvert que les normes se diffusent : les habitants du Sud ayant émigré au Nord ont des croyances plus pessimistes sur le niveau de coopération des autres habitants du Nord comparé aux croyances de ceux qui sont originaires du Nord.

Résumé traduit

Cooperation, defined as any behaviour that increases the benefits of others, at one’s own cost (Nowak 2013), represents a fundamental element of our lives: from cells in our body, to our personal and professional relationships, resource sharing as well as global-level issues such as global warming or environmental conservation. While cooperation is common in many species populating our planet, both ancient and modern societies display unique cooperative attitudes. Human cooperation pervades interactions not only within related individuals, but it extends beyond the kin circle, becoming common even in large societies (Bowles and Gintis 2013).In modern societies, the provision of public goods is one of the most remarkable examples in which cooperation and selfish interest collide. Humans often engage in cooperative actions by contributing part of their resources to the common good. Examples range from charity or blood donations, to voting, and payment of taxes (Ostrom 1997). However, the study of human cooperation often entails situations in which the individual and the collective interests are misaligned. This tension is typical of cooperative dilemmas such as Prisoner’s Dilemmas and the Public Goods Game (Hardin 1963, Samuelson 1954, Olson 1965). Economists have approached to the study of public goods provision through experiments. Two typical behavioural patterns emerged from the extant experiments: i) cooperation emerges even in one-shot games (that is, in non-repeated interactions); ii) in repeated games, contributions decay over rounds as more and more players decide to free ride. The second aspect has drawn the attention of many experimentalists over the course of the past few years, paving the way for new research avenues on how to alleviate the free-rider problem. This thesis studies the conditions that favour and support over time the emergence of cooperative behaviour. In particular, our focus is addressed towards the role that social and economic structures regulating interactions among individuals, such as groups or networks, have on cooperation levels. In the first part of this work, we focus on the provision of public goods under the presence of either decentralized or centralized group formation mechanisms. In this chapter, we provide a survey and meta-analytic evidence of the extant experiments. In the second part, we contribute to the broad literature proposing social networks as a factor that sustain cooperation (Nowak and May 1992, Apicella et al. 2012). We recreate experimentally a strategic environment similar to that of typical public goods games. Interactions in such environment are superimposed on networks of social contacts among participants. Our aim is to shed light on the effect of an increase or decrease in the network social connectivity can affect individuals’ altruistic behaviour. The third and final part of this thesis posits a slightly, yet complementary, question. In the third chapter, we focus on the diffusion and adoption of cooperative social norms among natives of highly cooperative regions and migrants coming from geographic areas characterized by low levels of trust and social capital. The case examined is the historically-root trust divide in Italy’s north and south.

  • Directeur(s) de thèse : Vaillant, Nicolas - Attanasi, Giuseppe
  • Membre(s) de jury : Attanasi, Giuseppe
  • Laboratoire : LEM - Lille Économie Management
  • École doctorale : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)

AUTEUR

  • Guido, Andrea
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