Titre original :

Les américaines et la politisation de la sphère privée dans l'après seconde guerre mondiale

Titre traduit :

The American and the politicization of the private sphere in the second world war

Mots-clés en français :
  • Femmes
  • Politique
  • Kitchen-Table activism
  • Sphère privée
  • Idéologie domestique
  • Conservatisme

  • Femmes -- Activité politique
Mots-clés en anglais :
  • Women
  • Politics
  • Kitchen-Table activism
  • Private sphere
  • Domesticity
  • Conservatism

  • Langue : Français
  • Discipline : Études anglophones
  • Identifiant : 2016LIL30048
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 25/11/2016

Résumé en langue originale

Cette thèse examine différents facteurs ayant permis la reconfiguration de la sphère privée/domestique, considérée comme le domaine non-politique de la famille et de l’intime, en objet crucial de débat politique et en lieu d’action politique légitime dans l’après-seconde guerre mondiale (1945-1973).Au cœur du processus, trois phénomènes majeurs : la militarisation de l’espace civil privé, la résurgence de l’idéal du « foyer chrétien » dans un climat moraliste et familialiste et la valorisation du foyer consumériste, « centre de la liberté », où se jouait la défense du système capitaliste dans le conflit idéologique opposant les États-Unis à l’U.R.S.S. Durant cette période, l’articulation privé-public s’est vue renégociée, à la faveur du phénomène de politisation du privé et du surcroît de légitimité accordé aux enjeux associés à ce domaine et, par extension, aux femmes censées en garantir l’intégrité. Trois études de cas, s’appuyant sur de riches sources archivistiques jusqu’ici largement inexploitées, permettent de prendre la pleine mesure de cette renégociation et de rendre compte de l’adoption de nouvelles formes de pratiques politiques à domicile (‘kitchen-table activism’) par un grand nombre de femmes blanches des classes moyennes-supérieures. Ce mode d’activisme, réconciliant vie domestique, sociabilité féminine et engagement militant, fut mis au service tant des organisations féminines progressistes et conservatrices que des ‘Women’s Divisions’ des partis politiques. Dans quelle mesure son expansion reflétait-t-elle la politisation de ses adeptes et la hausse de leur participation politique durant une période de latence du mouvement féministe ? Leur engagement en marge de la sphère institutionnelle s’est-il accompagné d’un accroissement de leur représentation en politique ? Ou la période a-t-elle vu, au contraire, leur avancée dans ce champ retardée en raison de cette mobilisation fondée sur une vision traditionnelle des femmes et des relations de genre ?

Résumé traduit

This thesis examines various factors that have led to the reconfiguration of the private / domestic sphere, considered as the non-political domain of the family and the intimate, as a crucial subject for political debate and as a legitimate place of political action in the aftermath At the heart of the process were three major phenomena: the militarization of private civil space, the resurgence of the ideal of the "Christian home" in a moralist and familialist climate, and the valorization of the home Consumerism, the "center of freedom", where the defense of the capitalist system was played out in the ideological conflict between the United States and the USSR During this period, the private-public articulation was renegotiated, thanks to the phenomenon of politicization of the private sector and the additional legitimacy granted to the stakes associated with this domain and, by extension, to the women who are supposed to guarantee the integrity . Three case studies, based on rich archival sources that have so far been largely untapped, make it possible to take full account of this renegotiation and to account for the adoption of new forms of policy-making at home ('kitchen-table activism ') By ​​a large number of white women of the middle-upper classes. This mode of activism, reconciling domestic life, feminine sociability and militant commitment, was put to the service of progressive and conservative women's organizations as well as women's divisions of political parties. To what extent did its expansion reflect the politicization of its followers and the rise of their political participation during a latent period of the feminist movement ? Have their involvement in the margins of the institutional sphere been accompanied by an increase in their representation in politics ? Or did the period, on the contrary, see their advance in this delayed field because of this mobilization based on a traditional view of women and gender relations ?

  • Directeur(s) de thèse : Pouzoulet, Catherine
  • Président de jury : Michelot, Vincent
  • Membre(s) de jury : Pouzoulet, Catherine - Michelot, Vincent - Vergniolle de Chantal, François - Leduc, Guyonne
  • Rapporteur(s) : Michelot, Vincent - Vergniolle de Chantal, François
  • Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)

AUTEUR

  • Kaczorowski, Florence