• Langue : Anglais
• Discipline : Sciences de gestion
• Identifiant : 2015LIL12018
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 08/12/2015

Résumé en langue originale

Les coopératives sont souvent vues comme des alternatives organisationnelles aux entreprises traditionnelles. Pourtant, la relation entre les coopératives et leurs membres a tendance à évoluer jusqu’à générer des tensions. Nous nous appuyons sur l’économie des coûts de transactions pour décrire les relations coopératives comme la conséquence d’un choix des membres pour gouverner collectivement une transaction. La coopérative, en tant qu’organisation à part entière, émerge comme une conséquence de ce choix de gouvernance. Ensuite, en mobilisant la théorie institutionnelle, nous expliquons que l’organisation coopérative s’institutionnalise jusqu’à s’éloigner de ses objectifs initiaux. En conséquence, elle se soucie de sa propre existence et de sa survie et se doit de sécuriser le choix de gouvernance de ses membres dont elle dépend pour exister. Elle réussit cela en influençant les caractéristiques de la structure qui gouverne la transaction de ses membres. Nous confrontons empiriquement ce développement théorique en réalisant deux études de cas encastrées : une coopérative agricole et une coopérative de commerçants. En nous appuyant sur l’analyse thématique de 57 entretiens ainsi que de données secondaires, nous confirmons nos propositions théoriques. Nous suggérons ainsi que la gouvernance de la transaction des membres évolue à cause du glissement institutionnel de l’organisation coopérative. Les conséquences de ce glissement sont stratégiques pour les membres de la coopérative. Nous présentons plusieurs contributions qui s’inscrivent à la fois dans la littérature sur les coopératives ainsi que la littérature sur l’analyse des institutions.

Résumé traduit

Cooperatives are often considered as organizational alternatives to traditional firms. However, the relationship between the cooperative and its members tend to evolve so as to generate tensions. Our dissertation aims at explaining why this relationship evolves. Relying on transaction cost economics, we describe the cooperative relationship as stemming from the choice by the cooperative members to govern a transaction collectively. The cooperative as a full-fledge organization emerges as a consequence of this governance choice. Then, relying on the “old” institutionalism, we explain that this cooperative organization institutionalizes so much as to drift from its original goals. As a consequence it is concerned with its self-maintenance and needs to secure the governance choice of its members upon which it relies to exist. It does so by leveraging the characteristics of the members’ transaction’s governance. We empirically confront our theoretical address studying two embedded cases: an agricultural cooperative and a retailer cooperative. Relying on the thematic analysis of 57 interviews, we confirm our theoretical propositions and argue the governance of the cooperative members’ transaction evolves because of the institutional drift of the cooperative. The consequences of this drift are strategic to the cooperative members. A number of contributions are derived from our theoretical and empirical address both in the literature on cooperatives and the literature on the analysis of institutions.