Titre original :

L'efficacité de l'aide publique au développement aux Comores : les institutions coutumières, obstacle ou levier ?

Titre traduit :

The efficiency of public development aid to the Comoros : customary institutions, obstacle or leverage ?

Mots-clés en français :
  • Institutions coutumières

  • Aide économique
  • Développement économique
  • Droit coutumier
  • Institutions politiques
  • Décentralisation administrative
  • Collectivités locales
  • Capital culturel
  • Conflit de juridictions
  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences économiques
  • Identifiant : 2014LIL12002
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 17/01/2014

Résumé en langue originale

En 1991, les autorités comoriennes ont été contraintes d’appliquer les programmes de stabilisation et d’ajustement structurel (PAS) en vue de redresser les agrégats macroéconomiques du pays. Ces programmes, comme ceux d’ailleurs lancés en 2002 dans le cadre des stratégies de réduction de la pauvreté (SRP), n’ont pas produit les résultats escomptés. De même, les nouvelles conditionnalités adoptées dans le but de renforcer l’efficacité des politiques d’aide n’ont pas permis au pays de réaliser des progrès significatifs vers l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Face à ce constat d’échec, notre thèse a pour objet de montrer qu’il existe un lien entre la place centrale des institutions coutumières aux Comores et l’inefficacité de l’aide publique au développement. En nous appuyant sur l’abondante littérature consacrée à l’aide, sur des rapports d’évaluation, sur des entretiens qualitatifs et sur une exploitation de données empiriques, nous mettons en évidence différents blocages coutumiers à l’efficacité des politiques d’aide. Nous montrons plus précisément que les institutions coutumières demeurent la principale explication de l’inefficacité de l’aide aux Comores. Or, elles restent largement négligées dans les stratégies de mise en œuvre des politiques d’aide utilisées par les bailleurs de fonds notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Résumé traduit

In 1991 Comorian authorities were forced to implement Stabilization and Structural Adjustment Programs (SAPs) in order to redress the macroeconomic aggregates of the country. These programs, like the ones that were launched in 2002 as part of the Poverty Reduction Strategies (PRS), did not end up producing the expected results. Similarly, the new conditionalities adopted in order to enhance the efficiency of aid policies did not help the country make significant progress in achieving the Millennium Development Goals. Based on this failure, our thesis aims to demonstrate that there is a link between the central role of customary Comorian institutions and the inefficiency of public development aid. Relying on the extensive literature about aid, on evaluation reports, on qualitative interviews and on the use of empirical data, we emphasize different customary obstacles to the efficiency of aid policies. More specifically, we demonstrate that customary institutions still are the main reason of the inefficiency of aid to the Comoros. Still, they keep being neglected in the strategies of implementation of aid policies designed by donors including the World Bank and the International Monetary Fund.

  • Directeur(s) de thèse : Boidin, Bruno
  • Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)
  • École doctorale : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)

AUTEUR

  • Charif, Maoulana
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